L’adolescence : une naissance

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4 mai 2011

Un article de Nicole DENIZOU
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Pour moi je trouve que ce à quoi l’adolescence ressemble le plus est à la naissance. A la naissance, l’enfant est séparé de sa mère, entre l’enfant et sa mère, il y avait un organe de liaison extraordinaire : le placenta. Le placenta apportait tout ce qui était nécessaire à sa survie et filtrait beaucoup de substances dangereuses circulant dans le sang maternel. Sans lui, pas de vie possible avant la naissance, mais il faut absolument le quitter pour vivre.
L’adolescent va être amené à quitter peu à peu la protection familiale comme il a quitté un jour son placenta protecteur, pour à son tour assumer des responsabilités, devenir un adulte.

Le complexe du homard

Françoise Dolto parle de cette période comme une période de fragilité extrême. Plus enfant, pas encore adulte, période où le danger est présent parce qu’il est vulnérable, Françoise Dolto parle de cette fragilité et l’illustre très bien en parlant du complexe du homard.
Les homards, quand ils changent de carapace, perdent d’abord l’ancienne et restent sans défense, le temps d’en fabriquer une nouvelle. Pour les adolescents, c’est un peu la même chose. « Fabriquer une nouvelle carapace coûte tant de larmes et de sueurs que c’est un peu comme si on la « suintait ».

Pendant que le homard d’adolescent sécrète sa nouvelle carapace, les parents devraient eux aussi se renouveler et renoncer à être, comme avant, parent d’un tout petit enfant. Si leur enfant est dans le processus de sa naissance à la vie adulte, eux aussi devraient naître à l’état de parents de jeunes adultes. Ce n’est pas confortable tous les jours ! Il faut accepter de se « mettre en veilleuse » tout en restant complètement présent dès que le jeune en a besoin !

Le congre du homard

Pendant ce temps, il y a toujours un congre qui rôde pour dévorer le homard d’adolescent.
Le congre des adolescents, c’est tout ce qui les menace, à l’intérieur d’eux-mêmes et à l’extérieur, et ce à quoi bien souvent on ne pense pas.

« Le congre, c’est peut-être le bébé que l’ado a été, qui ne veut pas disparaître en lui et qui a peur de perdre la protection des parents. Il le retient dans l’enfance et l’empêche de naître à la vie adulte. »
Cela se manifestera par un manque de confiance en soi, d’où l’importance de lui donner des responsabilités, lui prodiguer des encouragements, lui fixer des objectifs, adopter un langage, un comportement qui convient à des grands.

Valoriser ce qu’il fait de bien

  • Pouvoir demander, recevoir, refuser, donner pour éviter la frustration.
  • Développer sa capacité à être présent, à écouter : lui apprendre qu’écouter et entendre ne signifie pas cautionner.
  • Savoir dire des vrais oui et des vrais non
  • Éviter les projections personnelles et les jugements de valeur
  • Le reconnaître comme une personne en devenir et capable de progresser
  • Que notre discours soit cohérent avec nos actes.
  • Éviter les promesses non suivies d’effet ; les engagements ne doivent pas être à sens unique.

« Le congre, ce peut être également l’enfant en colère qui croit qu’en « bouffant » de l’adulte on devient adulte. » C’est le désir de s’affirmer. Il est essentiel de ne jamais prendre pour soi l’agressivité d’un adolescent, elle lui appartient et est le signe de quelque chose qu’il ne sait pas dire autrement. Il est essentiel lui dire :

« Ce que tu fais me touche, mais ça ne me détruit pas et ça ne détruit pas notre relation.L’ado a besoin de trouver en face de lui un adulte qui tienne debout, qui existe, qui soit clair et cohérent dans ses croyances et son fonctionnement. Dans la mesure où l’adulte représente un havre de sécurité, l’adolescent reconnaît son autorité.
Notre responsabilité s’arrête au message que l’on émet, à la façon dont on l’émet, à la façon dont on reçoit ce qui est émis de l’autre. Plus nous donnerons de la sécurité à un ado, moins il sera agressif.

Besoin de repère et d’autorité

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« Le congre, c’est peut-être encore ces adultes dangereux, parfois profiteurs, qui rôdent autour des adolescents parce qu’ils les sentent vulnérables. »
Sans expérience, sans protection, il est une proie facile. Il va tendre parfois à compenser son manque de défense par des changements d’attitudes soudains et variés, des comportements excessifs, voir déviants.

Apprenons-lui à se protéger, à se défendre. Fixons des règles, des limites, des garde-fous. Soyons là ! Il est primordial de répondre à ses besoins :

  • Besoin d’indépendance et d’écoute
  • Besoin de sécurité affective et psychologique, donc de repères pour surmonter l’avenir
  • Besoin d’estime de soi
  • Besoin de structure, d’organisation
  • Besoin de reconnaissance : besoin de dignité (l’humiliation est toujours un outil nocif et inefficace)

Dialogue et communication

Ils sont indispensables ; même si c’est pénible pour eux d’accepter, d’écouter. Il faudra trouver un moyen de communication sérieux, sans être moraliste, ni agressif, sans faire de chantage, jouer plutôt la carte de la confiance. Les trois pièges de la communication à éviter (en général) : la fuite, l’agressivité et la manipulation.
Le responsabiliser, le traiter comme un adulte. Qui dit responsabilité dit devoir, rendre des comptes, contrainte, vigilance… l’autorité sanctionnera si la règle est enfreinte pour assurer une protection. Ce sont les actes qu’il faut rectifier ; ne jamais toucher à la personne.
Le secret de l’harmonie et du climat d’ouverture de cette période réside dans chaque mot de cette phrase : l’encourager à accéder à l’indépendance tout en imposant des règles raisonnables.

Corriger, reprendre

« Enfants, obéissez à vos parents… Et vous pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur ».

 

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Corriger un enfant c’est le ramener à la règle, à ce qui est raisonnable, juste, lui demander de rectifier ses actes, son comportement, ses paroles, ne pas accepter ce qui est contraire à la bienséance, au respect, à la politesse, au respect de la loi républicaine.

Reprendre parfois avec sévérité mais aussi avec beaucoup d’amour, ce n’est en aucun cas donner des coups, frapper. Frapperai-je ma propre chair ? Lorsque je frappe, je décharge mon agressivité, mais je ne résous rien. Non aux blessures, à l’humiliation, aux paroles violentes, déplacées, à la colère, ce sont des choses qui ne changeront rien et qui envenimeront le climat. Par contre faire rectifier des actes, demander réparation, revenir aux règles non négociables, être ferme, demander pardon pour des paroles prononcées, ça c’est une bonne correction.
Puis instruire, apprendre, transmettre. On ne peut transmettre que ce que l’on sait, ce que l’on a compris, ce que l’on maîtrise, ce que l’on juge raisonnable, ce que l’on vit. Qu’est ce que l’enfant a appris dans le foyer ?

Bénir

J’aime lire les salutations que Paul adresse à Timothée : “Timothée mon enfant bien-aimé : que la grâce, la miséricorde et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur !” Est-ce qu’il nous arrive de dire ces paroles à nos enfants ? Savez-vous qu’ils ont besoin de les entendre, et nous de les formuler ?
Dans n’importe quelle circonstance, notre adolescent restera notre enfant bien-aimé, et nous désirerons pour lui que la grâce, la miséricorde et la paix lui soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur, car cela est vital pour une vie réussie.

Une force de vie

L’adolescence, c’est aussi un mouvement plein de force, de promesse de vie, un jaillissement. Cette force est très importante, elle est l’énergie même de cette transformation. Comme les pousses qui sortent de terre, on a besoin de « sortir ». C’est peut-être pour cela que le mot sortir est si important. Sortir, c’est quitter le cocon devenu un peu étouffant, c’est aussi avoir une relation amoureuse. C’est un mot clé qui traduit bien le grand mouvement qui secoue les jeunes.


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En bandes ils se sentent bien, ils ont les mêmes repères, un langage codé à eux qui permettent de ne pas utiliser celui des adultes.
Il n’y a pas d’adolescence sans souffrances, c’est peut-être la période la plus douloureuse de la vie. C’est aussi la période des joies les plus intenses. Le piège, c’est qu’on a envie de fuir tout ce qui est difficile. Fuir en dehors de soi en se jetant dans des aventures douteuses, ou dangereuses, entraîné par des gens qui connaissent les fragilités des adolescents. Fuir à l’intérieur de soi, se barricader derrière une fausse carapace.

La pensée formelle

Durant les premières années, la pensée de l’enfant était magique. A la période de latence, il a acquis une logique concrète. Vers 12 ans, le jeune adolescent va pouvoir raisonner de façon déductive, posant des hypothèses et répondant dans l’abstrait. C’est grâce à la naissance de la pensée formelle, ou « hypothético – déductive ». Ayant acquis cette pensée formelle, il en usera à l’excès. Il n’a pas besoin d’expérience. C’est la période où l’on refait le monde, une période très créative mais sans support dans la réalité. Il a acquis l’intellect adulte.

L’adolescence de jésus

Luc 2.41. Dans ce passage, Jésus a douze ans et nous constatons toute l’inquiétude qu’il a suscité chez ses parents. Jésus a faussé compagnie pendant trois jours à ses parents sans les avertir. « Voici ton père et moi nous te cherchions avec angoisse ». Il leur dit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas… mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. »
Douze ans, c’est l’âge où les enfants juifs devenaient adultes religieusement. Jésus n’y a pas échappé, il a agi comme un adolescent, il n’a pas pensé de dire à ses parents qu’il allait dans le temple. Pour lui c’était logique qu’ils le sachent. Mais Marie et Joseph n’y étaient pas préparés ; Jésus pour eux était encore l’enfant.

Nous vivrons des situations comme celle-ci avec nos adolescents, situations qui nous surprendront, qui nous ferons vivre dans l’angoisse. Pour eux, cela leur paraîtra naturel, ils ne comprendront pas que nous nous inquiétions. Ce passage est peut-être dans la bible pour nous dire à nous parents que leur comportement parfois peut nous surprendre, nous inquiéter, nous angoisser, mais pour eux il est dans la démarche logique vers l’âge adulte et dans cette phase de l’affirmation de soi.

D’où l’importance d’établir une relation de confiance, de dialogue, dans la famille, à l’école, dans la société, c’est une nouvelle vie qui commence et il va falloir apprendre à la gérer, elle est porteuse d’espérance. Leur dire que dorénavant, nous ne les considèrerons plus comme des enfants, MAIS COMME DES GRANDS, leur faire confiance : ils sont très sensibles à la confiance.

Dernière étape

L’adolescence est la dernière chance d’aborder les conflits de l’enfance et de les résoudre de manière spontanée. Si ces mêmes conflits survenaient par la suite, ce serait du domaine du pathologique. La personne s’y engluerait gravement. D’ailleurs la plupart des pathologies adultes éclosent à l’adolescence. La structure de la personnalité se fait durant les 5 premières années de la vie, mais on peut la remanier à l’adolescence le plus souvent tout seul, c’est-à-dire avec l’environnement immédiat. Sinon ça s’écroule à l’adolescence et le futur adulte aura besoin de l’aide de la santé publique.

Comprendre et guider

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Le meilleur moyen de gérer le passage à l’adolescence, c’est bien sûr d’essayer de comprendre l’adolescent ! Parents, vous avez certainement déjà dit à votre enfant tout ce que vous attendiez de lui à l’école ou à la maison, mais lui avez-vous déjà demandé ce que lui recherchait ? Connaissez-vous ses doutes, ses problèmes ? Et il ne s’agit pas uniquement de le comprendre, mais aussi de l’aider à y voir plus clair. L’adolescent ne voit pas forcément comment il va trouver sa place dans ce monde, au milieu du chômage, de l’insécurité, de la précarité. Les parents, les animateurs sont alors là pour leur expliquer les règles du jeu de ce monde des adultes.

 

Tout accepter ?

Comprendre un adolescent, cela ne veut pas dire tout accepter. Par exemple, il est normal qu’il cherche à se différencier de ses parents, souvent par des actions que vous allez réprouver… c’est d’ailleurs ce qu’il recherche. Nul doute que si vous trouviez ravissant le piercing qu’il veut se mettre, cela aurait tout de suite moins d’intérêt ! En tout cas, n’hésitez pas à lui dire que vous n’acceptez pas certaines choses et fixez des limites. De nombreux parents ont peur de perdre le lien avec l’enfant lorsqu’il devient ado, et ils ne disent rien pour éviter de le contrarier. Résultat, ils se retrouvent parfois avec des terroristes à la maison ! Il en est de même pour les animateurs.

Autre point important : être positif ! Car avec des personnes qui vivent dans la désillusion, qui ont un regard négatif sur la société, difficile pour le jeune de concevoir son avenir. Bien sûr cela ne veut pas dire masquer la réalité, mais avoir une critique constructive avec l’ado, et réfléchir aux alternatives pour qu’il trouve une place dans un monde meilleur.

familleEnquête d’Ipsos Santé 2006

D’après cette enquête, contrairement aux idées reçues, les ados vont plutôt bien ! Vous pensiez que les jeunes étaient isolés, solitaires ? 95 % déclarent avoir beaucoup d’amis. Pour vous, ils ont des problèmes de communication et de compréhension au foyer ? 80 % déclarent parler “totalement et librement avec leurs parents”. Et de manière générale, 71 % se déclarent satisfaits de leur vie. Enfin 75 % des adolescents se sentent plutôt favorisés socialement. Pas vraiment d’exclusion donc, même si les récents phénomènes dans les banlieues peuvent laisser penser que la situation n’est pas homogène en France.

La pression scolaire

Et les ados se sentent pas exclus du système éducatif, au contraire. Ils sont 79 % à déclarer se sentir bien à l’école. Certes, 42 % déclarent vivre souvent sous pression, à cause des exigences de performances scolaires. Et les parents et professeurs sont directement accusés de trop pousser les jeunes, en se focalisant sur les notes et résultats scolaires. Car on leur a bien fait comprendre qu’il s’agit de réussir sa vie ! Malgré ces pressions, les enfants ont les pieds sur terre : ils mettent dans les priorités de leur vie la famille, les amis, l’amour et la santé avant les résultats scolaires.

Oui, mais avec le sourire

Le fait que les ados aillent bien d’après l’enquête peut sembler paradoxal, lorsqu’on voit le regard extrêmement critique qu’ils ont sur la société et qui transparaît dans certaines réponses. Ils ne pensent pas que le monde de demain sera meilleur qu’aujourd’hui, ils sont persuadés que l’argent est le moteur de la société et ils savent que tout le monde n’a pas les mêmes chances de réussite. Mais ils gardent le sourire car 85 % pensent que le système D et le sens de la débrouille permettent de s’en sortir dans la vie. Et ils ont surtout le sentiment qu’ils vont pouvoir faire bouger les choses.

Le mal-être

Certes il existe quelques points noirs qu’il faut souligner. Ainsi, outre les pressions des performances scolaires qui sont pointées du doigt, un ado sur quatre a des difficultés à aller vers les autres et un sur six ne se sent pas bien dans sa peau. Et si l’on observe de manière transversale les adolescents qui cumulent les problèmes, on a une frange préoccupante de 5 % d’adolescents qui sont isolés, n’ont aucun projet pour l’avenir, etc. Pour ceux-là, il est nécessaire d’agir, de les empêcher de basculer dans des solutions qui n’en sont pas. Car même si les ados vont bien, il faut savoir reconnaître les signes de problèmes pour les empêcher de basculer.

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Céline dira : « c’est difficile, ce passage de la vie. C’est tellement fatiguant de vivre dans l’incertitude et le doute, on est mal à vouloir en mourir avec ce qui nous entoure, révoltés, malheureux dans une peau que l’on ne sent pas à soi, malheureux aussi parce que l’on ne comprend plus ce qui se passe et parce que l’on est seul, car vous nous faites un peu peur ! »
Gilles : « l’adolescence c’est bonos ! Y’en a qui bloquent, c’est sûr. Moi je trouve ça épatant, on peut faire plein de trucs comme des grands mais on n’a aucune responsabilité. Faut dire que mes parents sont cools, j’aimerais que ça dure. »

Christophe : « c’est l’âge où on a la trouille de vivre des échecs, mais comme il paraît que ce sont les échecs qui font grandir et mûrir, c’est difficile. »
Sophie : « j’ai pleuré si fort que mon œil était rouge. Je suis triste et énervée et je ne sais même pas pourquoi. Je voudrais être loin. C’est comme un chemin avec des étapes et à chaque étape il y a une récompense, mais si tu crèves, t’auras pas la récompense. Moi j’ai crevé. J’ai mal de penser, j’ai mal de vivre, j’ai trop mal de ne pas réussir à m’encourager ni a me consoler. C’est dur, ras le bol la vie, mais je l’aime…”

Le souci et la responsabilité de toute société se situent donc au niveau de la promotion d’une capacité de leur donner les moyens de réussir.

La démarche de l’église

Je crois que pour nous, en tant qu’église, nous devons avoir la même démarche. Nous avons une grande responsabilité et il nous faut travailler pour être capables :

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  • d’écouter
  • de communiquer
  • donner des responsabilités
  • faire confiance
  • être un exemple en parole et en actes
  • fixer des règles, des limites
  • avoir du savoir faire
  • donner de notre temps
  • beaucoup d’amour
  • de la patience
  • de la joie
  • permettre d’accéder à différentes pratiques (culturelles, sportives, scientifiques, technologiques), différentes activités qui sont autant d’entrées diversifiées pour l’acquisition de savoirs et le développement personnel
  • être à leurs côtés des modèles de foi pour que nos investissements portent des fruits
  • enfin se donner les moyens pour créer un réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents qui en ont besoin.

 

 

 

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Il y a 40 ans environ, j’ai eu à cœur de m’investir pour les adolescents de l’église où nous nous trouvions. A cette époque, je crois bien que j’ai été la première à le faire. Nous avons vécu des moments très forts. Nous avons vu des conversions, des guérisons, cela a changé le visage de l’église où nous étions. Il y avait un enseignement biblique adapté toutes les semaines pour eux, rapidement j’ai mis en place une activité chants et orchestre, et nous avons pu former un groupe avec lequel nous faisions de l’évangélisation.

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