L’adolescence : quels investissements ?

L’adolescence : quels investissements ?

Tous autodidactes, aucun ne connaissait le solfège et pourtant la cassette que nous avons enregistrée à l’époque au bénéfice de CVA n’était faite que des chants de notre composition. J’ai vu ces ados aller travailler pour s’acheter leurs instruments de musique, batterie, guitare basse, piano etc. J’ai vraiment réalisé alors que nous répondions à un besoin. Nous avons touchés pas mal d’adolescents dont les parents n’étaient pas chrétiens.

Alors vous dire que je suis convaincue qu’aujourd’hui, s’investir pour les adolescents est nécessaire voire indispensable, ne m’est pas difficile. Cela fait partie depuis de mon quotidien. Classes bibliques, écoute, ateliers d’expression, groupe de chants, comédies musicales, pièces de théâtre, sports, camp de vacances, etc. Répondre à un besoin de quelque façon que ce soit est un investissement.

Mes secrets

Mais n’attendez pas de moi que je vous donne  des « recettes », je n’en ai pas ! Par contre j’ai des secrets :

  • Je les ai toujours aimés tels qu’ils étaient, sans jugement de valeurs. C’est important de dire à un adolescent “tu es unique, même si tu as besoin des autres pour te construire. C’est la raison pour laquelle tu as de la valeur. Tu as un avenir même si tout semble fermé autour de toi. Quelqu’un que je connais intimement t’aime d’un amour immense. Il t’accepte sans jugement de valeur, il te comprend parfaitement, à lui tu peux tout lui dire, il veut devenir ton confident. Jamais il ne te décevra.”
  • Ma source d’inspiration : Dieu. Partout où je suis allée, je n’ai jamais reproduit ce que j’avais fait par le passé. Il a fallu constamment se renouveler, car jamais les besoins n’ont été les mêmes. Lorsque l’inspiration ne venait pas, ou que je ne savais comment répondre, la prière était ma solution.
  • L’important n’est pas faire pour faire, mais avant tout répondre à ce que les adolescents attendent.

Si nous nous intéressons à la forme que peut prendre l’adolescence, nous pouvons dire premièrement qu’il n’y a pas « une » mais des adolescences. Il y a autant, sinon plus, de manières d’être adolescent que de manières d’être homme ou femme, puisque justement l’adolescence est une période de multiples essais et erreurs pour chacun.
« Une histoire à soi » disait Françoise Dolto. « Ni bonne ni mauvaise, faite de bonheurs, de malheurs, d’incidents, d’accidents, de joie et de souffrance. »
La famille, l’école, la société, l’église, favorisent ou inhibent (supprimer ou ralentir) cette construction. Sommes-nous de ceux qui la favorisent, qui la facilitent ?

D’une époque à l’autre

Combien de fois ai-je entendu de la part d’adultes «Cela doit être difficile de vous occuper d’adolescents ?» Ma réponse a toujours été : « Mais tellement motivant ! »
Ou encore : « Les jeunes d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes ! » Si nous nous posons la question de savoir si les adolescents d’aujourd’hui vont mieux ou moins bien que ceux d’hier, les statistiques quantitatives quelles qu’elles soient ne peuvent suffire. En effet, il n’existe aucun critère objectif trans-époques pour répondre à cette question, même si nous pouvons épidémiologiquement constater une augmentation de suicides, des décrochages et des accoutumances. En réalité, ces études révèlent la manière d’aller mal des ados et incitent à trouver de nouvelles solutions sans dire si une époque est préférable à une autre.

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Dites-moi, vous les adultes, étiez-vous tellement différents de ces ados d’aujourd’hui « aux pantalons trop grands, avec leurs poings dans les poches et les yeux sur leurs baskets ? » Avec le temps qui passe, on oublie notre jeunesse, nos hésitations, nos révoltes. Alors on les observe, on les étudie, en même temps qu’ils nous fascinent ils nous font peur, ils nous effraient parfois, et c’est ainsi que l’on part en guerre contre nos enfants. Si le monde a changé avec son mode de vie, ses moyens de communications, d’éducation, sa culture, les familles souvent éclatée, recomposées, monoparentales … l’adolescent lui demeure un être humain qui doit faire le deuil de son enfance et naître à sa vie d’adulte avec tout ce que cela comporte. Nous savons qu’aucune époque ne fait référence en la matière. Plus l’homme mettra une distance avec son créateur plus le mal progressera.

Que pense-t-on des adolescents ?

Certains diront ce sont des jeunes rebelles, secrets, maussades, égocentriques… Mais ces qualificatifs dépeignent-ils réellement l’adolescent type ? Faut-il qu’il soit question de problèmes entre les adolescents et leur famille ? L’école ? La société ? Pas nécessairement.
De nombreuses études sur le sujet rapportent que beaucoup de parents ne rencontrent aucune difficulté grave avec leurs adolescents. Ils vivent en harmonie avec eux dans un climat d’ouverture et les encouragent à accéder à l’indépendance tout en leur imposant des règles raisonnables.

Le terme adolescence aujourd’hui est un mot à connotation négative qui pèse lourd sur les épaules des jeunes. Combien de fois ai-je entendu de la part des adolescents : « Mes parents disent que je suis rentré dans l’âge bête »…  Mais les adolescents ne sont pas une espèce distincte, mais des êtres humains tout comme leurs parents, leurs professeurs, leurs animateurs, leurs voisins etc.… Ils doivent eux aussi faire face aux problèmes quotidiens qui se présentent dans un monde complexe et changeant. A nous de les y aider, de façon intelligente, raisonnable et responsable.

Les parents

Savez-vous que l’adolescence n’est pas une maladie !
De nombreux parents redoutent l’adolescence et sa crise. Mais l’enfant ne se transforme pas soudain en un monstre ! Au contraire, c’est une étape qui peut bien se passer, à condition d’avoir quelques repères et d’éviter les idées reçues. La crise d’adolescence porte- telle bien son nom ? Car lorsqu’un enfant devient un adolescent, il change forcément… Mais ce n’est pas toujours une crise. Certains pédopsychiatres préfèrent le terme “mutation.”

Cette période de transition engendre souvent de la tension dans le foyer. Les jeunes se posent toutes sortes de questions, à savoir : «Qui suis-je ?», «Qu’est-ce que je vais faire dans la vie ?», «Comment vais-je parvenir à m’entendre avec les autres ?». Ils tentent souvent d’y répondre en défiant l’autorité et en mettant les règles à l’épreuve. Les parents peuvent les aider en les encourageant à assumer davantage la responsabilité de leurs choix et de leurs actes tout en continuant à veiller sur eux et à les guider. Même si l’adolescent se plaint fréquemment d’être traité comme un bébé, il a encore besoin de structure en termes d’attentes, de routines et de valeurs pour assurer sa sécurité et son bien-être.

Les parents se sentent parfois dépassés, à juste titre, par la tension qu’entraîne l’adolescence. Il y a cependant moyen d’améliorer les choses. On peut commencer par réveiller nos souvenirs et nous demander : «Adolescent, dans quelle mesure est-ce que je me confiais à mes parents ?», «Étais-je très critique et porté à argumenter ?», «Quels étaient mes rêves et mes craintes ?». Les réponses à ces questions peuvent nous aider à mieux accepter le comportement de nos adolescents. Certaines réalités demeurent les mêmes à toutes les époques et dans toutes les cultures. L’adolescence est toujours un combat pour l’indépendance, une période d’affirmation et d’opposition aux parents.

Transformations

Tout comme nous à leur âge, les adolescents doivent faire face à des transformations physiologiques importantes, des hauts et des bas émotifs, des pulsions sexuelles inconnues et des pressions de leurs camarades; leur identité s’acquiert, ils ont à prendre des décisions importantes et ils doivent composer avec la solitude et l’anxiété qui en découlent.

L’isolement social

Il constitue un autre problème. Étant donné les familles moins nombreuses, la mobilité accrue et le taux élevé de divorces, les adolescents ne peuvent plus compter sur les proches parents pour contrer les situations difficiles. Lorsque la tension monte, il n’y a peut-être personne vers qui se tourner pour obtenir de l’aide et des conseils, personne pour intervenir et désamorcer la crise.

Quelle place dans la société ?

Les adolescents n’ont aucun statut, aucune place pour eux dans la société. Ils ne sont plus utiles comme par le passé pour les corvées comme la traite des vaches et la coupe du bois, et leurs gains ne sont généralement pas essentiels à la subsistance de la famille. De nos jours, rares sont les emplois qui donnent aux jeunes l’impression d’être utiles et appréciés. Par le passé, les jeunes atteignaient rapidement la maturité. Maintenant, nous leur demandons d’être dépendants et disciplinés jusqu’à ce qu’ils acquièrent la formation nécessaire pour trouver un emploi dans une société axée sur la performance.

Le monde évolue rapidement ; de bien des façons, il est différent de celui dans lequel nous avons grandi. Les adolescents vivent aujourd’hui dans une société plus complexe et plus impersonnelle. Ils sont également aux prises avec le sida, la violence et la rareté des emplois. La pression est vive. Les adolescents sont devenus la cible des agences de publicité et des médias, qui les incitent à brûler les étapes et à tout expérimenter sans attendre

L’influence des camarades

Elle est souvent perçue comme étant négative alors qu’en fait, elle est en grande partie positive. Les adolescents s’aident à demeurer dans la bonne voie souvent. Les parents, de leur côté, peuvent aider leurs jeunes en les encourageant à amener des amis à la maison. Faire de son foyer un endroit accueillant confère de la confiance à vos adolescents.
Il est important pour eux d’établir des rapports avec les autres ; d’où l’importance de les mettre en relation avec des amis chrétiens. Lorsqu’ils s’éloignent de leurs parents, les adolescents cherchent à se faire accepter des autres et veulent pouvoir créer leur propre environnement social.

Le maillon sensible de la société

L’adolescence est en effet ce moment où le jeune met à l’épreuve les liens familiaux et sociaux, tente d’y trouver sa place en intégrant les valeurs et capacités symboliques du monde qui l’entoure. Il n’est donc nullement surprenant que la « jeunesse » se révèle être le maillon le plus sensible et, de ce fait, un des meilleurs indicateurs de l’état de santé d’une société, un témoin de ses fragilités et de ses richesses. L’adolescence réalise en quelque sorte une épreuve de vérité sur l’efficacité symbolique effective des constructions sociales.
Ainsi, la recrudescence des troubles scolaires peut s’envisager comme une interpellation adressée aux  acteurs de l’enseignement quant au sens et à l’utilité des savoirs, et quant à l’adéquation de leur mode de transmission. De même, l’augmentation des tentatives de suicide et des suicides chez des jeunes sans problématiques personnelles psychiatriques, force la société toute entière à envisager la question cruciale d’une impasse de la création de sens à partir des difficultés de l’existence.
La violence des jeunes interroge encore la défaillance du rôle structurant des lois. La recrudescence des troubles alimentaires, anorexie et boulimie, interroge les fantasmes ambiants de contrôle de chacun sur la vie, la mort, le corps.

Les adolescents et la foi

« Je garde le souvenir de ta foi sincère, cette foi qui se trouvait déjà chez ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice. A présent elle habite aussi en toi.  » L’apôtre Paul avait noté le rôle remarquable de Loïs et d’Eunice qui avaient réussi à transmettre leur foi à Timothée. Cette foi devint ensuite une réalité dans sa vie.
Qu’avaient-elles donc fait pour que Timothée suive leurs traces dans la foi ? Elles avaient enseigné à Timothée depuis sa plus tendre enfance les Saintes Écritures, car elles savaient qu’elles pouvaient lui donner la vraie sagesse et le conduire au salut en Jésus-Christ.
Nos enfants nous connaissent. Ils voient nos attitudes et nos actes. Notre propre conduite doit être en harmonie avec notre enseignement.
Attention de ne pas projeter sur eux une image négative de la vie chrétienne ! Ils n’ont peut-être pas envie de vivre comme nous ?

Notre responsabilité première

…en tant qu’adulte : les aimer comme ils sont et leur communiquer ce que nous croyons qui est bon, voilà la première action raisonnable. Si nous investissons dans le domaine de la foi, nous ne le regretterons jamais. Et le premier investissement que nous pouvons faire est en effet la transmission de la parole et le témoignage vécu d’une foi sincère, vivante et, accompagnée de prières. Le vœu de mon cœur et ma prière pour eux est qu’ils soient sauvés. Prions pour nos enfants. “Tu seras sauvé toi et ta famille.”

La mission de l’église

Je crois que ce qui est le plus important n’est pas d’être spectateur, mais acteur. Que sommes- nous capables de leur communiquer, de leur donner, comment pouvons-nous les aider, les responsabiliser, leur donner confiance pour qu’ils puissent dans cette période de mutation où ils sont fragilisés sentir auprès d’eux des adultes qui ont des repères, des référents sur qui ils peuvent compter. En m’occupant d’eux, j’ai toujours eu le sentiment de participer à une construction, d’y apporter ma pierre !

Ce début de 21ème siècle est marqué par de profondes mutations de la société, ou les repères sont absents, les enfants et les adolescents, par des formes diverses de comportement, nous interpellent sur leur relation au monde d’aujourd’hui et nous incitent à réfléchir sur les réponses à apporter pour les accompagner vers l’âge adulte.

Nous aimerions mettre en place, j’en suis convaincue, un ensemble de mesures, de moyens constituant un plan à la hauteur des circonstances afin de rendre cette période tout à fait singulière de la vie la plus praticable possible, pour que l’épreuve adolescente se fasse de la meilleure façon, dans une société où il n’y a plus repère.

La mission des chrétiens et le témoignage de l’église sont importants. L’être humain n’est ni pire ni meilleur que ce qu’il était hier. Il demeure je crois le même, sa nature n’a pas changé, et ce qui me réjouit vraiment c’est que Dieu nous aime et qu’il aime les adolescents du 21ème siècle de  la même manière que ceux du premier siècle. Il a encore aujourd’hui des solutions et un avenir pour eux. Dans ce monde où l’on a tendance à voir tout en noir, où il semble que plus rien ne va, quel bonheur de dire à un ado : Dieu t’aime, il te comprend, Il est un avenir pour toi, Il a donné Jésus son fils pour que  tu sois sauvé. Si tu le pries et lui fais confiance Il sera ta force, ton aide, ce ne sera pas tous les jours facile, mais il sera avec toi et tu pourras compter sur et avec lui. Et ça, c’est super !

Les caractéristiques de l’adolescent

Les caractéristiques de l’adolescent

Les profils-types des ados

Difficile de comprendre les ados, leurs comportements et leur monde étrange ! Une grande enquête nationale s’est penchée sur le profil de ces adultes en devenir et a pu distinguer cinq groupes. Des angoissés aux attentifs en passant par les satisfaits, découvrez ces jeunes personnalités pour les voir avec un œil nouveau.

Les ados “tout baigne”

Ils représentent 30 % des jeunes. Ils sont bien dans leur peau, et ne ressentent pas trop de pression dans leur vie quotidienne. Ils ont une vision positive de la société, et sont confiants en leur avenir personnel. D’ailleurs, ils sont plutôt ambitieux et optimistes quant à leur accomplissement futur. Ils accordent une place privilégiée à la famille et aux valeurs morales.
L’ado type : lycéens en filières professionnelles, enfants d’ouvriers.

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Les ados “satisfaits”

Ils représentent un ado sur quatre. Ils ont un regard réaliste et critique sur la société qui les entoure, et ils savent qu’ils sont plutôt privilégiés. Leur avenir est centré sur la famille et les loisirs plutôt que la vie professionnelle. Ils ont envie de s’impliquer pour faire bouger la société (comme de s’inscrire dans des associations par exemple).
L’ado type : les lycéennes en filières générales, enfants de cadres supérieurs. 

Les ados “attentistes”

Ils représentent aussi un enfant sur quatre. Ils sont indécis sur leur avenir et ne se posent à vrai dire pas beaucoup de questions sur leur futur. Ils laissent les évènements arriver, en attendant de voir. Ils sont aussi peu déterminés dans leurs opinions. Néanmoins, ils ont de bons résultats scolaires.

L’ado type : garçons enfants de cadres supérieurs ou de fonctionnaires.

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 Les ados “inquiets”

Ils sont un peu plus d’un sur six à être des ados inquiets. Ils ont des difficultés à l’école ou en famille. Ils sont mal dans leur peau et sont sous pression. Dans leurs priorités, l’amour compte plus pour eux que les résultats scolaires. D’ailleurs, ils sont assez pessimistes sur leur avenir dans une société plutôt inégalitaire.
L’ado type : des filles d’employés et d’ouvriers, en filières professionnelles.

 

Les ados “angoissés”

Ils sont un sur vingt à être ainsi inquiets pour leur avenir. Il faut dire que leur situation est préoccupante : ils n’ont pas beaucoup d’amis, ne dialoguent pas avec les parents… Ils se sentent défavorisés et trouvent la société injuste. Ils n’ont aucun projet et vivent au jour le jour.
L’ado type : collégien ou lycéen dont les parents sont séparés.

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Ados : les nouvelles formes du mal-être

Les ados ont bien changé aujourd’hui… et la fameuse crise d’adolescence a pris de nouvelles formes, souvent plus difficiles à reconnaître et plus brutales. Dépression et automutilation chez les filles, coups et consommation de drogues chez les garçons… quels sont les nouveaux comportements à risque et les expressions de la violence ?

Aujourd’hui les comportements des ados ont évolué et le mal-être ne s’exprime plus tout à fait de la même manière. Ces expressions sont spécifiques aux jeunes filles et jeunes garçons.

Garçons : gare à la casse

Chez les garçons, bagarres, fugues, absentéisme scolaire sont les comportements qui vont exprimer le mal-être. La violence est généralement projetée vers autrui, plutôt que vers soi (les tentatives de suicide chez les garçons sont restées stables). Mais il y a une hausse sensible des dégradations des biens d’autrui et notamment des biens publics. “Cela a doublé en quatre ans” souligne Marie Choquet, épidémiologiste à l’Inserm. Et la consommation de drogues est un phénomène principalement masculin, de plus en plus répandu. En revanche, il faut souligner que la consommation d’alcool n’a pas évolué malgré les apparences. Selon Marie Choquet, “Les jeunes aujourd’hui sont moins consommateurs que leurs parents. Aujourd’hui le seul mode de consommation qui persiste chez les jeunes c’est l’ivresse. Or la France reste l’un des pays d’Europe où le comportement d’ivresse est le moins répandu. C’est le regard de la société qui a évolué…”

Filles : la violence intérieure

Comme le souligne le Dr Xavier Pommereau, psychiatre : “Il y a 20 ans, le trouble principal chez les jeunes filles était la crise de spasmophilie. Aujourd’hui cela a pratiquement disparu. A la place, on va retrouver d’autres troubles tels que l’automutilation”. Car chez les adolescentes, le mal-être s’exprime avant tout par une plus forte tendance à la dépression et une violence tournée vers soi. Les tentatives de suicide ont ainsi augmenté en quelques années chez les filles. Les troubles du comportement alimentaire, anorexie et boulimie, sont d’autres formes de violence projetée vers son propre corps bien connue. “Mais impossible de savoir si ces troubles progressent ou régressent, on n’a aucune donnée” souligne Marie Choquet. En revanche les automutilations semblent être de plus en plus nombreuses chez les jeunes filles.

Bientôt la parité des comportements à risque

Cet écart de comportement entre les filles et garçons semble donc s’être creusé : “Il y a plus de différences de comportement aujourd’hui entre filles et garçons qu’il y a 10 ans” souligne Marie Choquet. Mais la tendance pourrait bien s’inverser : on voit apparaître des attitudes spécifiques aux garçons chez les filles. Ainsi, la violence tournée vers autrui progresse également chez elles, comme le traduisent certains faits-divers. De même, les chiffres sur la consommation de cannabis montrent une progression importante chez les adolescentes. Or souvent cette “inversion” des troubles est encore plus dangereuse, car elle se fait de manière plus violente : un garçon qui se scarifie le fera de manière encore plus grave, une fille qui boit de l’alcool le fera de manière plus extrême.

Une prévention insuffisante

La société a-t-elle su s’adapter à cette évolution des comportements des ados ? Pas vraiment. Ainsi, aujourd’hui l’État augmente les mesures sécuritaires et les actions contre les dégradations de biens publics, au lieu d’essayer de prévenir les comportements. Et les grandes campagnes d’information et de prévention concernent surtout la consommation de cannabis ou de drogues, comportement essentiellement masculins. Les adolescentes sont ainsi les grandes oubliées des pouvoirs publics. Où sont les campagnes pour la prévention du suicide, de l’anorexie ou des automutilations…

Réémergence des problématiques enfantines (stade oral et anal)

Le côté oral se traduit par de la boulimie, de l’anorexie, et de l’avidité sur tous les plans. Les pulsions anales reviennent à travers l’agressivité, le « non », modifiant tous ses rapports avec l’ordre, le pouvoir. Retour aussi des pulsions phalliques et œdipiennes, se traduisant par une crise d’originalité autant physique que mentale, et œdipiennes réactivation des pulsions œdipiennes vis-à-vis des parents, créant des sentiments de « honte des parents ». Plus il se sent dépendant des parents, plus il sera agressif vis-à-vis d’eux. Les parents ne peuvent rien pour l’aider car c’est leur présence même qui crée le conflit.

L’adolescent élabore un roman familial

Il existe deux couples de parents, l’un riche, noble, puissant et protecteur, assimilé à des divinités. Ce sont les parents du passé, idéalisés par l’enfant. L’autre couple est humble, commun, soumis aux limites quotidiennes. Ce sont les parents découverts par l’adolescent. Ces deux couples de parents s’affrontent dans l’imaginaire de l’adolescent. Il brode donc un roman familial dans lequel il retrouvera ses droits et privilèges. Cela révèle le processus régressif vers la relation rassurante des premiers temps de l’enfance et le processus progressif qui permet d’accepter la réalité.

Fantasme de changement de rôle

L’adolescent veut prendre la place d’un de ses parents en usurpant les droits de l’adulte. Il est adulte à la place du père ou de la mère. Il juge ses parents, les conseille, les infantilise. Ceci est une condition pour devenir adulte. L’adolescent s’identifie ainsi à des images de parents murs.

 

L’adolescence : une naissance

L’adolescence : une naissance

Un article de Nicole DENIZOU
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Pour moi je trouve que ce à quoi l’adolescence ressemble le plus est à la naissance. A la naissance, l’enfant est séparé de sa mère, entre l’enfant et sa mère, il y avait un organe de liaison extraordinaire : le placenta. Le placenta apportait tout ce qui était nécessaire à sa survie et filtrait beaucoup de substances dangereuses circulant dans le sang maternel. Sans lui, pas de vie possible avant la naissance, mais il faut absolument le quitter pour vivre.
L’adolescent va être amené à quitter peu à peu la protection familiale comme il a quitté un jour son placenta protecteur, pour à son tour assumer des responsabilités, devenir un adulte.

Le complexe du homard

Françoise Dolto parle de cette période comme une période de fragilité extrême. Plus enfant, pas encore adulte, période où le danger est présent parce qu’il est vulnérable, Françoise Dolto parle de cette fragilité et l’illustre très bien en parlant du complexe du homard.
Les homards, quand ils changent de carapace, perdent d’abord l’ancienne et restent sans défense, le temps d’en fabriquer une nouvelle. Pour les adolescents, c’est un peu la même chose. « Fabriquer une nouvelle carapace coûte tant de larmes et de sueurs que c’est un peu comme si on la « suintait ».

Pendant que le homard d’adolescent sécrète sa nouvelle carapace, les parents devraient eux aussi se renouveler et renoncer à être, comme avant, parent d’un tout petit enfant. Si leur enfant est dans le processus de sa naissance à la vie adulte, eux aussi devraient naître à l’état de parents de jeunes adultes. Ce n’est pas confortable tous les jours ! Il faut accepter de se « mettre en veilleuse » tout en restant complètement présent dès que le jeune en a besoin !

Le congre du homard

Pendant ce temps, il y a toujours un congre qui rôde pour dévorer le homard d’adolescent.
Le congre des adolescents, c’est tout ce qui les menace, à l’intérieur d’eux-mêmes et à l’extérieur, et ce à quoi bien souvent on ne pense pas.

« Le congre, c’est peut-être le bébé que l’ado a été, qui ne veut pas disparaître en lui et qui a peur de perdre la protection des parents. Il le retient dans l’enfance et l’empêche de naître à la vie adulte. »
Cela se manifestera par un manque de confiance en soi, d’où l’importance de lui donner des responsabilités, lui prodiguer des encouragements, lui fixer des objectifs, adopter un langage, un comportement qui convient à des grands.

Valoriser ce qu’il fait de bien

  • Pouvoir demander, recevoir, refuser, donner pour éviter la frustration.
  • Développer sa capacité à être présent, à écouter : lui apprendre qu’écouter et entendre ne signifie pas cautionner.
  • Savoir dire des vrais oui et des vrais non
  • Éviter les projections personnelles et les jugements de valeur
  • Le reconnaître comme une personne en devenir et capable de progresser
  • Que notre discours soit cohérent avec nos actes.
  • Éviter les promesses non suivies d’effet ; les engagements ne doivent pas être à sens unique.

« Le congre, ce peut être également l’enfant en colère qui croit qu’en « bouffant » de l’adulte on devient adulte. » C’est le désir de s’affirmer. Il est essentiel de ne jamais prendre pour soi l’agressivité d’un adolescent, elle lui appartient et est le signe de quelque chose qu’il ne sait pas dire autrement. Il est essentiel lui dire :

« Ce que tu fais me touche, mais ça ne me détruit pas et ça ne détruit pas notre relation.L’ado a besoin de trouver en face de lui un adulte qui tienne debout, qui existe, qui soit clair et cohérent dans ses croyances et son fonctionnement. Dans la mesure où l’adulte représente un havre de sécurité, l’adolescent reconnaît son autorité.
Notre responsabilité s’arrête au message que l’on émet, à la façon dont on l’émet, à la façon dont on reçoit ce qui est émis de l’autre. Plus nous donnerons de la sécurité à un ado, moins il sera agressif.

Besoin de repère et d’autorité

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« Le congre, c’est peut-être encore ces adultes dangereux, parfois profiteurs, qui rôdent autour des adolescents parce qu’ils les sentent vulnérables. »
Sans expérience, sans protection, il est une proie facile. Il va tendre parfois à compenser son manque de défense par des changements d’attitudes soudains et variés, des comportements excessifs, voir déviants.

Apprenons-lui à se protéger, à se défendre. Fixons des règles, des limites, des garde-fous. Soyons là ! Il est primordial de répondre à ses besoins :

  • Besoin d’indépendance et d’écoute
  • Besoin de sécurité affective et psychologique, donc de repères pour surmonter l’avenir
  • Besoin d’estime de soi
  • Besoin de structure, d’organisation
  • Besoin de reconnaissance : besoin de dignité (l’humiliation est toujours un outil nocif et inefficace)

Dialogue et communication

Ils sont indispensables ; même si c’est pénible pour eux d’accepter, d’écouter. Il faudra trouver un moyen de communication sérieux, sans être moraliste, ni agressif, sans faire de chantage, jouer plutôt la carte de la confiance. Les trois pièges de la communication à éviter (en général) : la fuite, l’agressivité et la manipulation.
Le responsabiliser, le traiter comme un adulte. Qui dit responsabilité dit devoir, rendre des comptes, contrainte, vigilance… l’autorité sanctionnera si la règle est enfreinte pour assurer une protection. Ce sont les actes qu’il faut rectifier ; ne jamais toucher à la personne.
Le secret de l’harmonie et du climat d’ouverture de cette période réside dans chaque mot de cette phrase : l’encourager à accéder à l’indépendance tout en imposant des règles raisonnables.

Corriger, reprendre

« Enfants, obéissez à vos parents… Et vous pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur ».

 

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Corriger un enfant c’est le ramener à la règle, à ce qui est raisonnable, juste, lui demander de rectifier ses actes, son comportement, ses paroles, ne pas accepter ce qui est contraire à la bienséance, au respect, à la politesse, au respect de la loi républicaine.

Reprendre parfois avec sévérité mais aussi avec beaucoup d’amour, ce n’est en aucun cas donner des coups, frapper. Frapperai-je ma propre chair ? Lorsque je frappe, je décharge mon agressivité, mais je ne résous rien. Non aux blessures, à l’humiliation, aux paroles violentes, déplacées, à la colère, ce sont des choses qui ne changeront rien et qui envenimeront le climat. Par contre faire rectifier des actes, demander réparation, revenir aux règles non négociables, être ferme, demander pardon pour des paroles prononcées, ça c’est une bonne correction.
Puis instruire, apprendre, transmettre. On ne peut transmettre que ce que l’on sait, ce que l’on a compris, ce que l’on maîtrise, ce que l’on juge raisonnable, ce que l’on vit. Qu’est ce que l’enfant a appris dans le foyer ?

Bénir

J’aime lire les salutations que Paul adresse à Timothée : “Timothée mon enfant bien-aimé : que la grâce, la miséricorde et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur !” Est-ce qu’il nous arrive de dire ces paroles à nos enfants ? Savez-vous qu’ils ont besoin de les entendre, et nous de les formuler ?
Dans n’importe quelle circonstance, notre adolescent restera notre enfant bien-aimé, et nous désirerons pour lui que la grâce, la miséricorde et la paix lui soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur, car cela est vital pour une vie réussie.

Une force de vie

L’adolescence, c’est aussi un mouvement plein de force, de promesse de vie, un jaillissement. Cette force est très importante, elle est l’énergie même de cette transformation. Comme les pousses qui sortent de terre, on a besoin de « sortir ». C’est peut-être pour cela que le mot sortir est si important. Sortir, c’est quitter le cocon devenu un peu étouffant, c’est aussi avoir une relation amoureuse. C’est un mot clé qui traduit bien le grand mouvement qui secoue les jeunes.


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En bandes ils se sentent bien, ils ont les mêmes repères, un langage codé à eux qui permettent de ne pas utiliser celui des adultes.
Il n’y a pas d’adolescence sans souffrances, c’est peut-être la période la plus douloureuse de la vie. C’est aussi la période des joies les plus intenses. Le piège, c’est qu’on a envie de fuir tout ce qui est difficile. Fuir en dehors de soi en se jetant dans des aventures douteuses, ou dangereuses, entraîné par des gens qui connaissent les fragilités des adolescents. Fuir à l’intérieur de soi, se barricader derrière une fausse carapace.

La pensée formelle

Durant les premières années, la pensée de l’enfant était magique. A la période de latence, il a acquis une logique concrète. Vers 12 ans, le jeune adolescent va pouvoir raisonner de façon déductive, posant des hypothèses et répondant dans l’abstrait. C’est grâce à la naissance de la pensée formelle, ou « hypothético – déductive ». Ayant acquis cette pensée formelle, il en usera à l’excès. Il n’a pas besoin d’expérience. C’est la période où l’on refait le monde, une période très créative mais sans support dans la réalité. Il a acquis l’intellect adulte.

L’adolescence de jésus

Luc 2.41. Dans ce passage, Jésus a douze ans et nous constatons toute l’inquiétude qu’il a suscité chez ses parents. Jésus a faussé compagnie pendant trois jours à ses parents sans les avertir. « Voici ton père et moi nous te cherchions avec angoisse ». Il leur dit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas… mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. »
Douze ans, c’est l’âge où les enfants juifs devenaient adultes religieusement. Jésus n’y a pas échappé, il a agi comme un adolescent, il n’a pas pensé de dire à ses parents qu’il allait dans le temple. Pour lui c’était logique qu’ils le sachent. Mais Marie et Joseph n’y étaient pas préparés ; Jésus pour eux était encore l’enfant.

Nous vivrons des situations comme celle-ci avec nos adolescents, situations qui nous surprendront, qui nous ferons vivre dans l’angoisse. Pour eux, cela leur paraîtra naturel, ils ne comprendront pas que nous nous inquiétions. Ce passage est peut-être dans la bible pour nous dire à nous parents que leur comportement parfois peut nous surprendre, nous inquiéter, nous angoisser, mais pour eux il est dans la démarche logique vers l’âge adulte et dans cette phase de l’affirmation de soi.

D’où l’importance d’établir une relation de confiance, de dialogue, dans la famille, à l’école, dans la société, c’est une nouvelle vie qui commence et il va falloir apprendre à la gérer, elle est porteuse d’espérance. Leur dire que dorénavant, nous ne les considèrerons plus comme des enfants, MAIS COMME DES GRANDS, leur faire confiance : ils sont très sensibles à la confiance.

Dernière étape

L’adolescence est la dernière chance d’aborder les conflits de l’enfance et de les résoudre de manière spontanée. Si ces mêmes conflits survenaient par la suite, ce serait du domaine du pathologique. La personne s’y engluerait gravement. D’ailleurs la plupart des pathologies adultes éclosent à l’adolescence. La structure de la personnalité se fait durant les 5 premières années de la vie, mais on peut la remanier à l’adolescence le plus souvent tout seul, c’est-à-dire avec l’environnement immédiat. Sinon ça s’écroule à l’adolescence et le futur adulte aura besoin de l’aide de la santé publique.

Comprendre et guider

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Le meilleur moyen de gérer le passage à l’adolescence, c’est bien sûr d’essayer de comprendre l’adolescent ! Parents, vous avez certainement déjà dit à votre enfant tout ce que vous attendiez de lui à l’école ou à la maison, mais lui avez-vous déjà demandé ce que lui recherchait ? Connaissez-vous ses doutes, ses problèmes ? Et il ne s’agit pas uniquement de le comprendre, mais aussi de l’aider à y voir plus clair. L’adolescent ne voit pas forcément comment il va trouver sa place dans ce monde, au milieu du chômage, de l’insécurité, de la précarité. Les parents, les animateurs sont alors là pour leur expliquer les règles du jeu de ce monde des adultes.

 

Tout accepter ?

Comprendre un adolescent, cela ne veut pas dire tout accepter. Par exemple, il est normal qu’il cherche à se différencier de ses parents, souvent par des actions que vous allez réprouver… c’est d’ailleurs ce qu’il recherche. Nul doute que si vous trouviez ravissant le piercing qu’il veut se mettre, cela aurait tout de suite moins d’intérêt ! En tout cas, n’hésitez pas à lui dire que vous n’acceptez pas certaines choses et fixez des limites. De nombreux parents ont peur de perdre le lien avec l’enfant lorsqu’il devient ado, et ils ne disent rien pour éviter de le contrarier. Résultat, ils se retrouvent parfois avec des terroristes à la maison ! Il en est de même pour les animateurs.

Autre point important : être positif ! Car avec des personnes qui vivent dans la désillusion, qui ont un regard négatif sur la société, difficile pour le jeune de concevoir son avenir. Bien sûr cela ne veut pas dire masquer la réalité, mais avoir une critique constructive avec l’ado, et réfléchir aux alternatives pour qu’il trouve une place dans un monde meilleur.

familleEnquête d’Ipsos Santé 2006

D’après cette enquête, contrairement aux idées reçues, les ados vont plutôt bien ! Vous pensiez que les jeunes étaient isolés, solitaires ? 95 % déclarent avoir beaucoup d’amis. Pour vous, ils ont des problèmes de communication et de compréhension au foyer ? 80 % déclarent parler “totalement et librement avec leurs parents”. Et de manière générale, 71 % se déclarent satisfaits de leur vie. Enfin 75 % des adolescents se sentent plutôt favorisés socialement. Pas vraiment d’exclusion donc, même si les récents phénomènes dans les banlieues peuvent laisser penser que la situation n’est pas homogène en France.

La pression scolaire

Et les ados se sentent pas exclus du système éducatif, au contraire. Ils sont 79 % à déclarer se sentir bien à l’école. Certes, 42 % déclarent vivre souvent sous pression, à cause des exigences de performances scolaires. Et les parents et professeurs sont directement accusés de trop pousser les jeunes, en se focalisant sur les notes et résultats scolaires. Car on leur a bien fait comprendre qu’il s’agit de réussir sa vie ! Malgré ces pressions, les enfants ont les pieds sur terre : ils mettent dans les priorités de leur vie la famille, les amis, l’amour et la santé avant les résultats scolaires.

Oui, mais avec le sourire

Le fait que les ados aillent bien d’après l’enquête peut sembler paradoxal, lorsqu’on voit le regard extrêmement critique qu’ils ont sur la société et qui transparaît dans certaines réponses. Ils ne pensent pas que le monde de demain sera meilleur qu’aujourd’hui, ils sont persuadés que l’argent est le moteur de la société et ils savent que tout le monde n’a pas les mêmes chances de réussite. Mais ils gardent le sourire car 85 % pensent que le système D et le sens de la débrouille permettent de s’en sortir dans la vie. Et ils ont surtout le sentiment qu’ils vont pouvoir faire bouger les choses.

Le mal-être

Certes il existe quelques points noirs qu’il faut souligner. Ainsi, outre les pressions des performances scolaires qui sont pointées du doigt, un ado sur quatre a des difficultés à aller vers les autres et un sur six ne se sent pas bien dans sa peau. Et si l’on observe de manière transversale les adolescents qui cumulent les problèmes, on a une frange préoccupante de 5 % d’adolescents qui sont isolés, n’ont aucun projet pour l’avenir, etc. Pour ceux-là, il est nécessaire d’agir, de les empêcher de basculer dans des solutions qui n’en sont pas. Car même si les ados vont bien, il faut savoir reconnaître les signes de problèmes pour les empêcher de basculer.

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Céline dira : « c’est difficile, ce passage de la vie. C’est tellement fatiguant de vivre dans l’incertitude et le doute, on est mal à vouloir en mourir avec ce qui nous entoure, révoltés, malheureux dans une peau que l’on ne sent pas à soi, malheureux aussi parce que l’on ne comprend plus ce qui se passe et parce que l’on est seul, car vous nous faites un peu peur ! »
Gilles : « l’adolescence c’est bonos ! Y’en a qui bloquent, c’est sûr. Moi je trouve ça épatant, on peut faire plein de trucs comme des grands mais on n’a aucune responsabilité. Faut dire que mes parents sont cools, j’aimerais que ça dure. »

Christophe : « c’est l’âge où on a la trouille de vivre des échecs, mais comme il paraît que ce sont les échecs qui font grandir et mûrir, c’est difficile. »
Sophie : « j’ai pleuré si fort que mon œil était rouge. Je suis triste et énervée et je ne sais même pas pourquoi. Je voudrais être loin. C’est comme un chemin avec des étapes et à chaque étape il y a une récompense, mais si tu crèves, t’auras pas la récompense. Moi j’ai crevé. J’ai mal de penser, j’ai mal de vivre, j’ai trop mal de ne pas réussir à m’encourager ni a me consoler. C’est dur, ras le bol la vie, mais je l’aime…”

Le souci et la responsabilité de toute société se situent donc au niveau de la promotion d’une capacité de leur donner les moyens de réussir.

La démarche de l’église

Je crois que pour nous, en tant qu’église, nous devons avoir la même démarche. Nous avons une grande responsabilité et il nous faut travailler pour être capables :

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  • d’écouter
  • de communiquer
  • donner des responsabilités
  • faire confiance
  • être un exemple en parole et en actes
  • fixer des règles, des limites
  • avoir du savoir faire
  • donner de notre temps
  • beaucoup d’amour
  • de la patience
  • de la joie
  • permettre d’accéder à différentes pratiques (culturelles, sportives, scientifiques, technologiques), différentes activités qui sont autant d’entrées diversifiées pour l’acquisition de savoirs et le développement personnel
  • être à leurs côtés des modèles de foi pour que nos investissements portent des fruits
  • enfin se donner les moyens pour créer un réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents qui en ont besoin.

 

 

 

Attention DANGER !

Attention DANGER !

panneau_dangerpanneau_travauxUn article de Nicole DENIZOU.

Les adolescents qui sont-ils ? Des êtres en devenir, en construction, sans défense, je dirais en chantier.
Il leur faut donc des mesures de sécurités impératives.

Les règles de sécurité

Pour vivre en sécurité, il faut accepter des règles qui sont parfois contraignantes et que l’on ne comprend pas toujours. Mais des dangers non apparents peuvent subvenir. Seul le spécialiste sait pourquoi. Nous, en tant qu’adultes nous avons une responsabilité : avertir du danger ! Nous le connaissons malheureusement souvent par expérience. L’infraction à la règle comporte des risques et des risques parfois mortels. La règle est faite pour qu’on la respecte, elle nous protège et assure notre sécurité.

L’équipement

Notre vie est précieuse, nous n’en avons qu’une et il faut leur enseigner à en prendre le plus grand soin. Nous pouvons leur apprendre également à se réfugier dans le rocher, là où l’ennemi ne peut pas aller. Mais ils ont aussi besoin de s’équiper et ils doivent savoir pourquoi cet équipement est nécessaire, indispensable :
• Le casque du salut : il va être salutaire dans maintes situations. Il va protéger la tête de toutes les projections, les chocs, les attaques extérieures.
• Port des chaussures : elles protègent des embûches, des échardes, des pierres du chemin, du froid, de la chaleur, des morsures de bêtes que l’on peut rencontrer, elles aident à atteindre le but que l’on s’est fixé avec zèle.
• Le bouclier de la foi : il sert à se protéger le corps, il arrête les flèches empoisonnées de l’ennemi : sida, mauvaise compagnie, drogue, sexe.
• L’épée de l’esprit : c’est une arme offensive, elle sert à se défendre ; il est très important d’apprendre à un adolescent à se défendre, car il est dans cette période de mutation donc sans défense.
• La ceinture de vérité : La vérité rend fort. Elle permet de rester debout, de garder son corps droit.

Le rôle de l’adulte

Nous n’avons pas toujours la réponse à leurs questions.
Nous n’avons pas toujours les solutions pour résoudre leurs problèmes.
Nous ne pouvons pas toujours éviter qu’ils passent par des difficultés.
C’est à eux de trouver, de chercher, d’apprendre. Rien ne vaut les expériences personnelles, ce que l’on comprend par soi-même.
Notre seul impératif : être des référents, poser un cadre, des limites à ne pas franchir. Fixer des règles, négociables et non négociables. Nous avons tous besoin de sécurité, de liberté, de panneaux qui indiquent la voie.

Préados : leader ou copain, un équilibre à trouver

Préados : leader ou copain, un équilibre à trouver

 

Au moment d’écrire cet article, Philippe Mayhew est le père d’une fille de 16 ans et de deux garçons de 14 et 12 ans. Pendant plusieurs années,il a été directeur de l’A.E.E. France (Association Evangile et Enfance) et était en charge de développer le travail de cette association auprès des préadolescents en France et dans d’autres pays européens.

Imaginez que les préados que vous enseignez parlent de vous en votre absence. « Philippe, il est… ». Comment pensez-vous qu’ils termineraient la phrase ? Il est très cool ! Il est nul ! Il est sympa ! Il est sérieux ! Il est vieux ! Comment souhaiteriez-vous qu’ils la terminent ? Il est un exemple ! Il est un ami ! Un bon enseignant ! … Leur perception est significative de la relation que nous avons avec eux.

Illustration : A Mc Do, des jeunes parlaient de moi en mon absence. Propos rapportés par une autre responsable qui pouvait les entendre. « On s’amuse super bien avec Philippe, mais quand on étudie la Bible, c’est sérieux ! »

Nous allons réfléchir à notre relation avec les préados que nous enseignons, à l’équilibre à rechercher. Je donnerai des idées pratiques pour construire cette relation.

1. La relation : une nécessitéfille_garcon_ados

Principe fondamental pour l’enseignement des 11-14 ans : l’impact de notre enseignement dépend beaucoup de la relation que nous avons établie avec les jeunes.
Si le contact est établi, si le courant passe, nous pourrons beaucoup leur apporter. Inversement, si les préados n’accrochent pas avec leur enseignant, ils débranchent, n’écoutent plus véritablement l’enseignement donné. Vous avez peut-être vécu cela ou vu cela : des préados qui regardent par terre, ou causent avec le voisin, totalement désintéressés de ce que le responsable du groupe dit.
La relation est essentielle. C’est la plateforme sur laquelle nous allons pouvoir travailler. Si elle n’est pas établie, peut-être vaut-il mieux aller faire du bowling dans un premier temps pour tisser les liens qui vont permettre ensuite de guider ces préados sur le plan spirituel.

2. Il n’est plus un enfant

Un jeune enfant accepte son enseignant (généralement) et l’enseignement qu’il donne. Il se place naturellement sous l’influence de l’adulte, reçoit ses paroles comme vrai. Mais le préado n’est plus un enfant qui reçoit un enseignement sans broncher. Il ne respecte pas le moniteur parce qu’il est adulte, mais parce qu’il lui apporte quelque chose.

Il est en route vers l’âge adulte. Il est dans une phase où il exerce son sens critique, examine l’enseignement reçu, se forge une opinion plus personnelle. Il n’a plus le même rapport avec l’adulte.
Dans le cadre scolaire, on attend de lui de se plier et d’écouter. Il a du mal à l’accepter. Souvent un rapport de force s’établit avec les profs. En dehors de l’école, dans le club ou l’église, on voudrait éviter le même rapport de force. On aimerait que les nouveaux besoins du préados soient pris en compte. Il faudrait parvenir à devenir des guides spirituels pour eux. Il n’est pas facile d’établir une relation équilibrée.

Il faut considérer que les préados sont des adultes en formation : ils ne veulent pas être traités comme des enfants. Par ailleurs, le préado est dans une période où il se forge des convictions qui le marqueront à vie. Il est dans une période où son corps est en plein chamboulement et où il reçoit toutes sortes d’influences. Et ce n’est pas innocent que le marketing s’intéresse beaucoup à cette tranche d’âge dans ses messages publicitaires.

Le préado ne reçoit pas passivement l’enseignement. Il se pose des questions pour forger ses propres convictions et remet en question ce qu’il a appris. Dans ce que nous lui apportons, il se demande si cela a du sens dans sa vie. La remise en question des préados est normale, elle est même saine et ne doit pas nous faire peur. Au contraire, nous devons prendre leur remise en question comme des opportunités pour les aider, les accompagner dans la démarche de construction de leur conviction.

3. Un équilibre à trouver entre copain et leader

Si on penche d’un côté, on est trop autoritaire, distant. On arrive peut-être à imposer l’ordre, mais le contact et l’enseignement ne passent pas. Les préados ne partagent pas leur vécu, ne s’ouvrent pas et sont imperméables à notre influence.
Si on penche de l’autre côté, on est trop « copain-copain ». On vit de bons moments avec eux. On se raconte plein de choses. Mais dès qu’on veut enseigner le groupe, le mener, lui donner une direction, on peut rapidement se faire manger. Il n’y a pas le respect nécessaire.

-> Equilibre fragile à trouver.

4. Un éclairage biblique

Considérons un passage de l’Écriture : 2 Rois 6.1-7 . Il s’agit d’Élisée et des fils de prophètes.
Nous ne savons pas quel âge avaient ces disciples, mais leur comportement laisse à penser que certains devaient être jeunes. Soyons surtout attentifs à la nature des relations qu’Élisée entretenait avec eux.
6.1-2a : Que remarquez-vous ?
Proximité : Il les enseignait dans un endroit réduit.
Ecoute : Elisée était accessible. Les disciples pouvaient lui parler, lui faire part de leur avis. Il acceptait le dialogue.
6.2b : Fait penser à des préados qui s’emballent pour un projet. Que remarquez-vous dans l’attitude d’Elisée ?
Flexibilité : Au lieu de leur adresser 36 mises en garde, il les laisse « vivre leur expérience ». La corde est là mais elle est longue. Elisée est souple, prêt à revoir ses plans, prêt à accepter des initiatives des disciples.
6.3 – 4a : fait penser à la réaction de préados : « Oui, mais on a quand même besoin de toi ! ». Plein d’idées mais inexpérimentés et encore dépendants de l’adulte.
On peut imaginer Elisée qui suit le groupe enthousiaste. Pour l’instant, il est à l’arrière, en retrait, mais sa présence est essentielle.
6.4b-5 Typiquement préados : emprunter puis égarer.
Secours dans la difficulté : Elisée est présent et va pouvoir intervenir.
6.6-7

Homme de Dieu : Remarquez que le texte ne parle plus d’Elisée mais de l’homme de Dieu. Il est proche de l’Eternel. Il est l’instrument d’un miracle qui a sans doute bouleversé la vie de ces jeunes disciples. Il est pour eux un exemple.
Leader : Voyez l’autorité avec laquelle il intervient quand le problème survient, et l’obéissance du disciple qui avait fait tomber le fer. Elisée est respecté par ce groupe qui le considère comme leur leader spirituel.

-> Bel équilibre entre la flexibilité et l’autorité.
-> Défi pour nous de faire de même.
-> Rechercher avant tout une autorité spirituelle. Nous sommes des enseignants de la Parole de Dieu et des exemples spirituels.

5. Remarques et suggestions pour construire la relation

Prendre le temps de construire la relation

Tisser des liens requiert inévitablement du temps. Dans nos plannings bien chargés, sommes-nous prêts à faire de la place pour les préados que nous enseignons ? Nos efforts seront largement récompensés.
Une illustration : David, un jeune totalement fermé, a refusé la discussion pendant deux ans alors que je passais le prendre chez lui. Ma persévérance était éprouvée. Un jour dans la voiture, alors qu’on revenait d’un week-end, il y a eu une première ouverture. Par la suite ce jeune s’est engagé dans l’église et jouait au piano le dimanche. Construire la relation vaut la peine !

Communiquer

Les jeunes vivent dans un monde de communication dans lequel les moyens modernes ont une grande place. Réfléchissons à quels moyens se donner pour être en réseau avec eux sans chercher à devenir un des leurs.

S’intéresser à leur vie

Il faut prendre le temps de discuter avec eux. Que savons-nous de leurs études ? leurs activités sportives ? musicales ? Pourquoi pas découvrir les personnages qu’ils incarnent dans des jeux en réseau – toute une facette de la vie du préados que les adultes ne voient pas, alors qu’elle est très importante pour beaucoup de préados aujourd’hui.
Quel est l’intérêt de découvrir tout cela ? Montrer la valeur que l’on donne aux préados ; comprendre ce qu’ils sont, ce qu’ils vivent ; être en mesure de mieux appliquer notre enseignement en prenant en compte le contexte des préados…

Etre prêt à partager leurs difficultésgroupe_ados

La préadolescence est une période de grandes turbulences. Ils sont très secoués. Ils sont en recherche identitaire. Leurs convictions se forment. Les influences extérieures sont nombreuses : médias, copains… Et ils commettent inévitablement des erreurs. Ces erreurs ont des conséquences plus ou moins lourdes. Beaucoup de préados souffrent et ont besoin d’être entourés, aimés, acceptés. Il faut prendre le temps d’entendre ces difficultés, ces craintes.
Illustration : un cas extrême lourd à porter : une jeune fille de 15 ans, à la fin de la réunion, vient me voir pour me dire qu’elle a couché avec un copain, est enceinte, n’a rien dit à ses parents mais veut que je le sache… !
Le travail auprès des jeunes peut inclure des situations difficiles à gérer, des nuits sans sommeil…

Visiter les jeunes chez eux

Une courte visite des familles en début d’année pour annoncer la reprise du programme et les activités prévues – ou une visite à l’approche d’un week-end ou d’un camp pour donner la publicité et répondre aux questions.

Quel intérêt de se rendre chez eux ?

  • montrer notre intérêt pour le jeune
  • construire la relation aussi avec les parents
  • découvrir le jeune dans son cadre
  • mieux appliquer notre enseignement par la suite

Qu’est-ce qui ne faut pas faire ?

  • rester trop longtemps (à moins d’une demande)
  • mettre le jeune mal à l’aise
  • ne pas respecter la confidentialité de certaines choses qui se passent dans le groupe (début de relation entre une fille et un gars)
  • aborder avec les parents un sujet controversé (politique, papauté…)

Combiner enseignement et sorties dans le programme

Ce n’est pas en animant une étude que vous apprendrez le mieux à connaître les jeunes, mais plutôt en allant faire un grand jeu dans la forêt.

  • donner des idées de sorties
  • construire le programme en prenant en compte leurs idées, leurs souhaits
  • faire une liste d’activités, de repas possibles et de thèmes pour les études
  • organiser un vote en début d’année. Donner aux préados 3 cartons 0, +1, +3 qu’ils brandiront. Ainsi vous saurez ce que le groupe a envie de faire.

Ils verront que vous avez pris en compte leur avis. Cela renforce le sentiment que ce groupe est le leur. Ils ont alors envie d’inviter des copains.

  • vivre les études bibliques de façon interactive. Considérer qu’elles sont des moments de partage, d’échange autour de la Parole de Dieu.
  • apprendre à préparer des questions – elles sont l’outil pédagogique principal avec cette tranche d’âge.
  • varier au maximum les méthodes d’enseignement :

. études de cas : former des petits groupes qui réfléchissent sur un sujet et en présentent le résultat aux autres. Intervenir ensuite.

. jeux de rôles. Etre vigilant sur quel rôle on attribue à qui car certains peuvent mal vivre leur rôle.

. le studio : faire venir une personne de l’église. Et un préado lui pose des questions comme dans une interview.

. le symposium : les jeunes préparent des exposés qu’ils présentent aux autres.

. remue-méninge : les jeunes écrivent ce qui leur passe par la tête. Soit sur des bouts de papier. Soit sur une nappe qu’on fait tourner.

. photos : lancer des discussions à partir d’une série de photos. Les jeunes choisissent une photo et apportent leurs réflexions à partir de ce support.

Conclusion

Ne serait-il pas chouette que les jeunes disent : Philippe est mon ami et guide qui m’aide à avancer avec Dieu ?

 

Caractéristiques de l’enfant de 12 à 15 ans

Caractéristiques de l’enfant de 12 à 15 ans

Extrait du livre “Pais mes agneaux” (épuisé) par Wendy HANNA, avec autorisation de l’auteur.

Physiques : Application à l’enseignement :
Une croissance rapide et irrégulière est souvent cause de fatigue et de maladresse. En tenir compte quand on lui confie des tâches à exécuter.
Il est préoccupé par son aspect extérieur. Être sensible à ce fait et l’aider à s’accepter.
Il découvre la sexualité. La maturité apparaît plus vite chez les filles que chez les garçons. S’assurer qu’il comprend ces transformations à la lumière de la Parole de Dieu.
Mentales : Application à l’enseignement :
Il connaît une instabilité émotionnelle, avec des sauts d’humeur. Il critique facilement et émet des jugements hâtifs. Ne pas en être affecté, ne pas se sentir blessé. Ne pas imposer ses propres convictions, mais accepter d’écouter leur point de vue.
Il a un sens éveillé de l’humour. Le mieux est d’en avoir aussi !
Il a tendance à se livrer à des rêveries centrées sur lui-même. Lui donner souvent des occasions de réussir et d’être loué.
Ses connaissances générales s’étendent. Il va se trouver en face des réalités de l’existence et de la vérité de la Parole de DIeu. Discuter et présenter le point de vue biblique.
Sociales : Application à l’enseignement :
Il devient de plus en plus indépendant par rapport à sa famille. Il a un besoin ardent d’être bien vu parmi ses amis. Il a l’esprit de groupe. Lors d’une discussion, il sera d’abord réservé par crainte de se montrer différent de ses amis.
Il se méfie de l’adulte. Il mettra du temps à donner sa confiance et à partager ses problèmes.
Il est attiré par le sexe opposé. Cela se remarque particulièrement chez les filles. Lui enseigner les principes divins de pureté.
Il aime agir à sa guise et peut être ressenti comme rebelle. Une autorité douce mais ferme lui est nécessaire. Le diriger sans le contraindre.
Il aspire à être adulte. Lui donner l’occasion de participer à l’établissement d’un programme. Avec des jeunes de cet âge, travailler davantage avec eux que pour eux.
Il prend souvent comme un dû tout ce qu’on fait pour lui. Il peut être ressenti comme ingrat. Enseigner la gratitude, mais ne pas être blessé s’il n’exprime pas immédiatement sa reconnaissance.
Spirituelles : Application à l’enseignement :
Il remet en question l’enseignement reçu dans son enfance. Il est accessible au doute. Être compréhensif et lui permettre d’exprimer ses doutes. Le ramener à la vérité de la Parole de Dieu.
Il est capable d’une réelle consécration au Seigneur. C’est le moment de le former pour faire de lui un responsable. Le faire entrer dans le travail pour Dieu.